Depuis l’Antiquité, l’Homme a tenté de concevoir des machines capables d’imiter le vivant. Il en est ainsi du siècle des Lumières perçu comme l’âge d’or des automates avec le célèbre canard de Jacques de Vaucanson. Les premiers robots, apparus au début du XXème siècle, étaient dotés de véritables capacités d’apprentissage. Mais rien de comparable à ces dernières décennies qui ont vu se développer une robotique d’un genre nouveau, sous l’impulsion de l’ intelligence artificielle et de la compréhension du langage naturel. En atteste l’émoi suscité par le déploiement d’un robot « garde du corps » sur la Toile, lors du salon de la Défense en 2019 à Abu Dhabi. Toutefois, loin des exosquelettes spectaculaires, force est de constater l’intégration de robots interactifs dans l’entreprise.
1. L’avènement des robots interactifs
Les progrès de l’ intelligence artificielle, comme ceux de la compréhension du langage naturel, ont fortement contribué à l’avènement de robots interactifs. Ils occupent d’ailleurs, au Japon, une place centrale dans l’entreprise. C’est ainsi que la première hôtesse d’accueil humanoïde a fait son apparition dans un magasin chic de Tokyo. S’il ne s’agit que d’un prototype techniquement fragile et onéreux, la société conceptrice prévoit sa généralisation d’ici cinq à dix ans. Celle-ci considère qu’un tel robot est susceptible de transformer profondément la relation client, mais également de démarquer l’entreprise de ses concurrents par sa dimension novatrice et moderne.
2. Les robots : une solution à la crise sanitaire
Par ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 a mis en évidence les atouts du travail à distance pour l’entreprise. Aussi se développent des « robots de téléprésence », appareils mobiles dotés d’un écran performant et de multiples fonctionnalités pouvant se déployer dans divers domaines. Mais c’est surtout dans le cadre de la collaboration interne à l’entreprise que ces outils sont utilisés. Ils permettent de suppléer la présence physique par un robot mobile, capable de se déplacer et de permettre la communication entre différents collaborateurs. Déjà adopté par de nombreuses entreprises à travers la planète, il a vocation à se développer à l’heure de la crise sanitaire et du développement du télétravail. Outre, le travail collaboratif, les robots de téléprésence offre des applications en matière de relation client, de logistique, ou encore de gestion des commandes.
3. Pepper : le grand gagnant parmi les robots interactifs
Pepper est le nom donné à un robot humanoïde dévoilé en 2014 par la société SoftBank Robotics. Il est présenté comme le premier robot interactif au monde capable de déceler les émotions humaines et d’identifier les visages. Près de 2000 organisations et entreprises auraient adopté ce robot à travers le monde. Celui-ci fonctionne comme un véritable assistant. Il est capable d’accueillir les clients, de les informer et de les orienter. Equipé de la la reconnaissance vocale, Pepper peut aussi dialoguer dans 15 langues, lesquels sont accompagnés de mouvements naturels et expressifs. Il a également la capacité de reconnaître et de suivre son interlocuteur du regard. Il dispose d’une technologie tactile et de micros permettant des interactions multimodales.
4. Le futur appartient à la robotique
La crise sanitaire a profondément modifié la perception du travail et de l’avenir. Aussi, ces dernières semaines des milliards d’euros ont été investis dans le domaine de la robotique, augurant d’une démocratisation prochaine de ces appareils. Tel est le cas des « cobots », c’est-à-dire de robots collaboratifs, qui permettent le respect de la distanciation sociale, mais aussi de décharger les entreprises de tâches dangereuses, coûteuses et dévalorisantes. Chaque jour de nouveaux progrès sont réalisés en la matière. Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) aurait dernièrement développé un modèle permettant aux robots de se déplacer à la façon de l’être humain, ouvrant des perspectives particulièrement intéressantes pour l’avenir de la robotique.